A ses débuts, les peintures de Romain Froquet représentaient des masques africains stylisés. Il apprécie l’esthétique de l’art tribal. Il y retrouve des connexions profondes qui exercent une influence sur son œuvre : le rapport à la terre mère, le lien aux divinités et aux croyances.

Si l’idée que l’art intègre le paysage urbain plaît à Romain Froquet, ce n'est pas seulement pour des raisons esthétiques. C’est un aussi un moyen de créer un lien social et communautaire. Il se retrouve, tout à fait, dans la démarche artistique des muralistes mexicains, Diego Rivera, José Clemente Orozco ou David Alfaro Siqueiros qui voulaient rendre leurs œuvres accessibles à tout public. Côté street art, il colle des dessins d’arbre de formes et de couleurs non conventionnelles. Côté artiste associé à l’aménagement urbain, il collabore avec des associations, des municipalités ou des entreprises pour « métamorphoser » un mur, un terrain de sport ou même un parking, avec une fresque ou une installation.

Ses créations sont essentiellement conçues autour de l’idée de connexion. Dans le monde tout est connecté : les personnes entre elles, les éléments naturels, l’homme et la terre… et bien sûr l’artiste et son public. Romain Froquet essaie d’appréhender ces rapports dans ses projets artistiques. En se basant sur des photos d’échangeurs d’autoroute, il évoque, par exemple, les voies de communication qui relient les hommes. La ligne lui permet de matérialiser cette connexion. Il joue, également, avec son côté paradoxal. La ligne peut créer un lien autant que diviser.

Sur le plan esthétique, les lignes que Romain Froquet dessine sont souvent courbées et répétées. Elles partent de représentations concrètes : contour d’arbres ou de masques africains, images d’échangeurs d’autoroutes vus du ciel… Sous ses coups de pinceau, arbres, masques africains et échangeurs d’autoroutes renaissent en compositions picturales abstraites, d’un style parfois calligraphique. Les courbes lui permettent de donner une impression de dynamisme et de mouvement. Il s’applique à les tracer dans des proportions équilibrées.

Romain Froquet a très tôt voulu diversifier les supports de ses tableaux. Il travaille sur du papier, bien sûr, mais également sur du métal ou de la toile de jute. Dans ses compositions picturales, il varie souvent les matières. La peinture, l’encre de chine juxtaposent des pièces de tissus ou des morceaux d’articles de journaux. Ses fresques murales sont agrémentées de planches de bois ou de pièces métalliques qui leur donnent du relief. Parfois, il va plus loin en montant des installations artistiques avec des câbles ou des végétaux.

Le travail de la couleur constitue un autre terrain d’expérimentation artistique pour Romain Froquet. Il lui plaît de combiner et de superposer différentes couleurs, mais aussi de jouer avec les nuances en travaillant les tons et la consistance de la peinture. Il donne parfois aux lignes qu’il trace une impression de gradation, la densité des courbes s’estompant progressivement.

En mêlant art abstrait, art urbain et influences ethniques, en poussant son travail sur la ligne et la couleur, Romain Froquet est parvenu à se donner une identité artistique qui correspond à ses aspirations personnelles. Une approche qui gagne l’intérêt et le soutien de personnes investies dans l’art contemporain. Les œuvres de Romain Froquet sont exposées en France, en Russie, aux États-Unis, au Mexique et d’autres pays, dans des galeries ou des projets d’aménagement urbain.

Sur ce site, Romain Froquet présente un large éventail de son travail artistique. Vous êtes invité à le parcourir, tranquillement, comme dans une salle d’exposition.