Territoire
2023 | Tremblay-en-France
Un lien entre l’art et le monde végétal
L’association Nuage Vert organise, à Argentat-sur-Dordogne, le festival Histoires de Passages sur le thème de La vie végétale. Dans le cadre de cet événement, Romain Froquet réalise, au sein de la chapelle Jeanne d’Arc, une installation composée par ses toiles végétales et intitulée « Forêt de signes ». Lien entre le ciel et la terre, l’arbre incarne le besoin perpétuel éprouvé par l’homme de s’enraciner. Il est présent dans le travail de Romain Froquet, dès ses débuts, avec son projet Urban tree.
Une fresque aux proportions gigantesques
Avec une dimension de 120 m de long par 11 m de haut, l’œuvre de Romain Froquet ne passe pas inaperçue. Elle couvre la façade d’un grand entrepôt appartenant à la société Barjane et situé dans le parc AeroliansParis ; un pôle logistique situé à Tremblay-en-France, à proximité de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle.
Romain Froquet s’est entouré de quatre assistants pour réaliser ce projet. Peindre une façade de 1300 m² était une véritable performance pour ces artistes. Aucun d’eux ne s’était frotté à une surface d’une telle dimension. Travailler sur le revêtement en métal cannelé du mur constituait un autre défi. Romain Froquet et son équipe avaient cependant l’expérience de chantiers précédents. Ils savaient que la clé de la réussite était de réaliser des esquisses parfaites dès le départ.
Cette fresque monumentale a été réalisée en 15 jours, comme cela était prévu. Environ 650 l de peinture ont été consommés. Cette réussite est aussi due au climat d’échange que les artistes ont entretenu durant ce projet. L’entrepôt de Barjane peut désormais s’enorgueillir d’une œuvre originale qui la distingue des bâtiments alentour.
Une œuvre originale en connexion avec son environnement
C’est l’agence Manifesto qui a contacté Romain Froquet pour ce projet de fresque murale. Elle s’est ensuite chargée du pilotage.
L’artiste a vite imaginé l’œuvre qu’il allait concevoir. Le lieu, zone de transit international et régional, s’accorde parfaitement avec le travail sur la connexion qu’il explore depuis des années. L’aéroport et sa zone proche constituent une intersection multidimensionnelle où se croisent les passagers aériens et les personnes qui viennent y travailler.
Afin de matérialiser cette connexion et relier l’entrepôt de Barjane à son environnement, Romain Froquet s’est appuyé sur des photos satellites du parc AeroliansParis et ses alentours. Les courbes de la fresque s’inspirent ainsi des tracés des échangeurs et des intersections des routes.
Autre moyen d’identifier l’œuvre au paysage urbain qui l’entoure : incorporer le gris anthracite et l’ocre orangé, couleurs incluses dans la charte du parc AeroliansParis. Il n’est cependant pas question que la fresque se fonde dans le paysage. Elle doit marquer sans heurter l’harmonie de la façade.
Une fresque urbaine conçue pour durer
La fresque réalisée par Romain Froquet et ses assistants ne sera pas éphémère comme la plupart des œuvres urbaines. Barjane souhaite la conserver une dizaine d’années. D’ici là, la ligne 17 du métro qui passera devant l’entrepôt sera terminée. Les usagers auront le loisir de l’admirer.