L’entrée en scène d’un artiste à l’expression abstraite et urbaine

Filigrane a été la première exposition personnelle de Romain Froquet. Elle a eu lieu à l’arrière-boutique, la galerie parisienne autogérée par le 9^e Concept, le collectif d’artistes dont il est membre. Depuis une dizaine d’années Romain Froquet explorait l’art urbain et l’art abstrait et s’intéressait aux arts tribaux. S’inspirant de ces mouvements, il était en pleine expérimentation créative. Filigrane a été le fruit de ses recherches et a marqué une étape de maturité artistique. Il s’était forgé un mode d’expression personnel qui lui convenait et donnait à ses œuvres une identité visuelle propre.

Dès cette première exposition, Romain Froquet a dévoilé une partie de ses centres d’intérêt. Il les explore jusqu’à aujourd’hui. On relève en premier lieu, son travail de la ligne. Des lignes tout en courbe, peintes à l’encre de Chine sur des papiers de formats différents. On note ensuite une démarche créative qui tend vers l’abstraction, mais se situe parfois à mi-chemin de la figuration. Certaines toiles représentent, en effet, des arbres stylisés. Enfin, on voit resurgir l’artiste urbain qui se tourne vers les matériaux de récupération : des plaques de métal rouillé servent de support aux dessins à l’encre de Chine. Une démarche expérimentale qui demeure un trait caractéristique de l’œuvre de Romain Froquet.

Une vidéo réalisée par Jules Hidrot a complété cette exposition. Elle est disponible ci-dessous. On y voit un dictionnaire entre les mains de Romain Froquet. Elles se mettent en action et couvrent les pages de dessins à l’encre de Chine.