
Zhoushan sur la carte de Chine, c’est un archipel, une île et une ville situés au sud de Shanghaï. La ville compte un peu plus d’un million d’habitants qui peuvent désormais profiter d’un tout nouveau musée : le Zhoushan Art Museum. L’établissement culturel inaugure son activité avec l’exposition Sailing Home. 16 artistes contemporains venant de Chine et d’ailleurs y présentent un travail s’inspirant de ce qui façonne l’identité de Zhoushan : une culture, une activité économique et un environnement naturel fortement influencés par l’océan.
Pour cette exposition, Romain Froquet a pris comme thème le paysage océanique environnant le port de Lujiazhi. Un décor naturel visible depuis la salle qui lui a été confiée. Il y fait écho en restituant sa vision de la mer par une œuvre occupant quasiment tout l’espace : Gesture. Cette création artistique a pris forme par une succession de gestes picturaux réalisés par l’artiste. Les courbes répétées débordent des murs pour s’étendre sur le sol. Gesture est conçu comme une expérience immersive qui fait appel à la participation du public. Dans la salle, les visiteurs se trouvent intégrés dans la toile. Ils peuvent prendre part à la création de l’œuvre en déplaçant les toiles sur le sol et les combiner selon leur imagination.
C’est dans la partie texane du désert de Chihuahua, que Romain Froquet a trouvé l’inspiration pour son expo Terra Incognita. Immergé dans cette zone aride, ses pensées se sont focalisées sur la fragilité de cet environnement naturel. Un sentiment qu’il a souhaité transposer dans ses nouvelles créations artistiques.
L’exposition Terra Incognita a lieu à la galerie Colector située à Monterrey, une des plus grandes villes du Mexique. Romain Froquet y dévoile une série d’œuvres intitulées *Gesture (Connections II)*. Elles sont le fruit d’une réflexion sur l’interaction entre les humains et le vaste et fragile environnement du désert de Chihuahua. Ce lien se traduit dans les œuvres par une combinaison de matières : des pigments naturels recueillis dans le désert de Chihuahua sont mélangés avec de la peinture à l’huile et acrylique. C’est une manière de les relier physiquement avec le lieu dont elles sont inspirées tout en faisant ressortir une tension visuelle et spirituelle entre le naturel et l’artificiel.
La série *Gesture (Connections II)* s’inscrit dans le travail sur la ligne initié depuis des années par Romain Froquet. Une exploration qui ne se limite pas aux plans technique et visuel. Elle est aussi conceptuelle. Les traits larges et dynamiques des toiles évoquent ainsi un lien entre les cultures, les idées et les individus. Les œuvres sont conçues comme un dialogue visuel. Dans cette expo, Terra Incognita, c’est la relation spirituelle reliant l’humain à son environnement naturel qui est mise en avant.
Au terme d’un parcours riche en œuvres, je vous propose une expérience au cœur de mes lignes. Dans cette salle vous pourrez ; méditer, vous balader, observer, suivre le mouvement de la ligne, marcher sur la toile, peut être même vous y allonger, partager ce moment avec quelqu’un, courir sauter, donner vie à l’œuvre.
Chargée d’une force symbolique, représentative ou spatiale, la ligne structure l’univers. On trace dans le ciel des lignes imaginaires entre les étoiles qui font naître des constellations. La ligne est aussi un trajet, une trajectoire, une union ou une rupture. Droite, en pointillée ou infinie, c’est la courbe que Romain Froquet affectionne.
C’est à l’origine le trait de contour de l’objet, puis la ligne emprunte une dynamique polysémique et structure les choses de l’espace. La précision de la ligne suit des codes strictes et recherche la perfection pour finalement danser sur le plan, elle séduit l’œil.
Sa fascination pour la ligne courbée et son mouvement nous fait divaguer entre l’environnement urbain, la matière brute et les origines ethniques. L’exposition Flux, liens et mouvements s’est imposée comme un trait d’union entre un travail déjà éprouvé et une ouverture vers de nouvelles expérimentations. De la même manière, les matières et les médiums que Romain Froquet nous propose sont multiples. Il fait le lien entre des univers déjà existants mais peut aussi les déconstruire pour nous proposer une nouvelle réalité.
Un ancien bureau de poste et centre de tri parisien s’est converti, le temps de l’été 2021, en espace d’art éphémère. Ses 2000 m² de surface ont été mis à la disposition de 43 artistes contemporains, avant rénovation. Ce projet artistique collectif a été baptisé « L’Essentiel ». Cela faisait écho à la relégation de la culture à un domaine non essentiel décidée par les autorités durant la pandémie. Dans ce vaste bâtiment, un espace d’une belle dimension a été confiée à Romain Froquet.
Il a effectué un travail artistique expérimental avec pour objectif d’adapter son œuvre à cette salle laissée à l’abandon. Créer un dialogue entre les lignes qu’il trace et le lieu. Romain Froquet a ainsi sculpté un mur de briques à l’aide d’une disqueuse et d’un burin. Les lignes creusées dans la paroi ont été prolongées par des lignes peintes au sol. L’ensemble se fond dans la salle.
Commissaires d'exposition : Elise Herszkowicz, Cristobal Diaz, Lek
Dans le cadre de la thématique sur l’art urbain, le street art & et le graffiti, Christian Mahé invite Elise Herszkowicz, directrice de Art Azoi qui propose à des artistes contemporains urbains de partager leur vision d’un art contextuel, audacieux, inventif. Ces artistes aux horizons différentes et expressions singulières viendront faire dialoguer leur pratique avec les paysages et les reliefs scorvipontains.
Lorsque l’on évoque les murs, la symbolique nous emmène souvent vers la séparation, la frontière, l’éloignement, l’impossibilité ou le protectionnisme. Il s’agit ici de prendre le contrepied de ces incarnations et de laisser s’exprimer un art ouvert, coloré, résolument tourné vers l’autre et vers la modernité. Dans cette période troublée et inédite, ce parcours d’art – ou se mêleront créations in situ, installations immersives et peintures à grande échelle – propose des « retrouvailles artistiques ». Avec la déambulation sereine et curieuse, des découvertes esthétiques, des rencontres inattendues, avec un temps nouveau ou l’on peut se concentrer sur l’essentiel.
Commissaires d’exposition : Elise Herszkowicz et Christian Mahé
Mécénat : UNIKALO
Lignées présente des installations immersives où les matériaux bruts et usinés des villes se combinent à des éléments végétaux et minéraux. Le visiteur est convié à la découverte d’une esthétique où se côtoient formes et matières à la fois familières et inattendues. Sur l’invitation de la Mairie du 20e et d’Art Azoï, Romain Froquet propose Lignées, une exposition où il décline sa vision des différents flux et échanges à travers des représentations plastiques et picturales.
Romain Froquet s’intéresse à la mémoire, à l’Histoire, à l’être humain et le montre à l’occasion de son solo show «Même à sec, la rivière garde son nom» du 10 octobre au 2 novembre 2019 à la galerie Joël Knafo, au 182 rue du faubourg Saint-Honoré, à Paris 8ème. La toile est le support d’un geste spontané «Même à sec, la rivière garde son nom» est le nom d’un tissu wax. Ces matières pensées, tissées, sont nommées au même titre que des œuvres d’art. La répétition des motifs les définit. Toujours graphique, et très souvent symbolique le wax constitue plus qu’une matière d’apparat.
Œuvre dans l’œuvre, faisant écho à ses questionnements, le wax s’inscrit parfaitement dans toute sa singularité et sa temporalité au sein de son univers pictural. Interroger le spectateur sur ce qui nous lie et nous sépare. Car Romain Froquet lie. Il relie des influences plastiques, les écritures et les signes qu’il puise à la croisée des arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques. En cela, son œuvre décloisonne, elle réussit à combiner des cultures multiples dans une même expression. Le trait noir circule entre les aplats de couleur et peut s’effacer pour interroger le spectateur sur ce qui nous lie et nous sépare. Son geste, sa palette chromatique et son trait évoluent, mais puisque «même à sec, la rivière garde son nom», l’invisibilité sensible de Romain Froquet continue avec la même intensité à se révéler à nous.
Après l’exposition Atôme en 2016, la collaboration se poursuit entre Romain Froquet et Polina Askeri qui tient une galerie d’art contemporain à Moscou. L’artiste urbain y présente une série de tableaux rassemblés sous le nom de « Nature of Magnetism ». Le public russe qui connaissait déjà son travail a pu constater une différence de style lors de cette nouvelle exposition. Celui-ci a nettement évolué en deux ans. Les couleurs sont désormais plus douces et épousent de façon vaporeuse le tracé des lignes noires.
Première exposition personnelle de Romain Froquet à la galerie Joël Knafo Art, « Above the Line » explore les limites de l’équilibre à travers l’enchevêtrement de lignes et de mouvements courbes. Nourri par diverses influences dont les créations de Hans Hartung, Romain Froquet propose un ensemble d’œuvres dont « dépassement » serait le maître mot. Tant l’artiste vit chaque création comme une performance, un concentré d’énergie, de vie.
Chaque ligne est l’aboutissement d’années d’expérimentation, de tracés répétés avec application, d’obstination parfois, à la recherche du geste parfait. D’abord pour Romain Froquet, avec cette volonté de sortir du cadre sans rompre l’harmonie et l’ambition de renouveler les sources d’inspiration sans altérer l’écriture originelle. L’exposition Above the Line résonne comme une promesse pour le spectateur. Plongé au cœur de l’œuvre, son regard parcourt chaque ligne et se laisse guider par les multiples variations. L’esprit s’évade, les liens se tissent, les flux véhiculent l’énergie dont chacun se nourrit pour aller plus loin. Les couleurs de l’exposition participent à ce voyage en s’associant directement au coucher de soleil observé par Romain Froquet depuis son atelier.
Face aux œuvres de multiples interactions interrogent le spectateur. L’écriture organique ou végétale, les traces humaines ou spirituelles, la part du visible et de l’invisible sont autant d’indices qui convergent vers la volonté de l’artiste de créer du lien par un ensemble de signes à voir comme un langage universel. Pour « Above the Line » Romain Froquet écrit une ode à la VIE. Les œuvres réalisées pour l’exposition « Above the Line » sont inspirées de photos satellites d’échangeurs autoroutiers et s’expriment sur différents matériaux.
La toile, bien sûr pour la noblesse du support, mais aussi la délicatesse du bois dont la référence à la terre, aux racines, à l’arbre de vie est une constante du travail de Romain Froquet. Et pour la première fois l’artiste s’intéresse aux sacs de jute servant au transport de denrées alimentaires, symboles de connexions et d’échanges mondiaux, et réalisera une installation à découvrir en galerie jusqu’au 28 avril.
Dans le cadre de la 3e Saison Street Art organisée par la Ville de Bordeaux, la Base sous-marine de Bordeaux accueille, du 21 juin au 16 septembre 2018, l’exposition Légendes Urbaines.
A cette occasion, le commissariat a été confié à Nicolas Laugero Lasserre, directeur de l’ICART et président-fondateur d’Artistik Rezo et Pierre Lecaroz, président-fondateur de l’association Pôle Magnetic à Bordeaux. Cette exposition est une invitation à découvrir un univers urbain protéiforme des années 80 à aujourd’hui.
Prenant appui sur des œuvres d’artistes reconnus tels que Ernest Pignon-Ernest, Jacques Villeglé, Invader, Jonone, Banksy, Shepard Fairey, JR, Roti ou Pantonio et des installations in situ d’artistes iconiques et émergents tels que Aerosept, ARDPG, Bault, Stéphane Carricondo, Erell, Charles Foussard, GrisOne, Madame, MonkeyBird, Nasti, Andrea Ravo Mattoni, Rouge et Romain Froquet, cette exposition collective explore la vivacité et la richesse du mouvement. Une carte blanche confiée au 9e Concept enrichira l’exposition d’installations interactives et ludiques.
Commissaires d’exposition : Nicolas Laugero Lasserre et Pierre Lescaroz
L’exposition Erase & Restart a marqué un tournant créatif important pour Romain Froquet. Il investissait la galerie Artasia située dans un bel immeuble en pierre de taille, derrière le théâtre du Châtelet à Paris. L’espace comportait de larges murs et des plafonds hauts. Un lieu idéal pour exposer des œuvres de grandes tailles. Romain Froquet avait trouvé sa place pour un projet expérimental d’art abstrait qui était dans son esprit depuis quelques années. Ainsi ont été dévoilées au public, de grandes installations inspirées d’échangeurs autoroutiers.
L’idée de ces installations a germé alors que Romain Froquet était en résidence artistique à Houston. Il était impressionné par le gigantisme des échangeurs autoroutiers américains (ou high way). Pendant les années qui ont suivi, il a cherché une façon créative de les transposer. Plusieurs essais ont été effectués avant qu’il n’aboutisse à la réalisation d’œuvres qui répondent enfin à son idée.
Pour réaliser ces installations, Romain Froquet s’est concentré sur le travail de la ligne. Il avait ressenti une véritable résonance avec son œuvre lorsqu’il observait les échangeurs autoroutiers. Eux-mêmes constituent des lignes qui s’entrecroisent et se connectent. Romain Froquet s’est donc basé sur des photos satellites des échangeurs autoroutiers de quatre villes : Houston, Paris, Dakar et Pékin. Il a matérialisé les lignes par des bas-reliefs vissés sur des panneaux en bois. L’ensemble était monochrome. La couleur a été mise de côté pour mieux représenter le rapport à la ville et au béton.
Cette expérimentation artistique abstraite n’était pas une simple parenthèse. Elle s’est poursuivie avec l’exposition Lignées et influence encore aujourd’hui son travail.
Collaboration : Ruofan Shen, Alexandre d’Alessio